L’organisation de la Conférence Islamique sera présidée par le Kazakhstan en 2011.
L’organisation de la Conférence Islamique sera présidée par le Kazakhstan en 2011.
Depuis juin 2011 les diplomates du Kazakhstan vivront littéralement dans une chronologie parallèle.
Le Kazakhstan dirigera l'Organisation de la Conférence Islamique » (OCI), dans laquelle vient de commencer
l’année 1432 de l’hégire, alors que dans ce pays d’Asie Centrale on est en 2011 d’après le calendrier grégorien.
Pour la première fois depuis 42 ans de l'existence OCI, la présidence de cet organisme prestigieux sera assuré
par un pays dont l’autorité et la crédibilité ont été reconnues, un pays-pivot ayant une grande expérience de
consolidation entre l’Est et l’Ouest, ce qui est d’ailleurs également l’un des objectifs de l’OCI. L’organisation
tend vers l’unicité sans empiéter sur la souveraineté des pays membres. Car tous ces pays se rendent compte
qu'aujourd’hui il est impossible de survivre dans l’isolement, sans intégration. Le temps nous dicte des
conditions totalement différentes, qui diffèrent complètement de celles qui existaient il y a 10-20 ans.
Les experts, y compris l’adjoint du secrétaire général de l’OIC Abdelmoez Bukhari, relèvent à l’unisson que
le Kazakhstan a réussi à organiser le sommet de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe
(OSCE) et à inviter les représentants de l’OIC à la table de discussions. Selon lui, ceci prouve à quel point la
république est méticuleuse et crédible dans la tenue d’événements internationaux de telle ampleur. Par
conséquent l’OIC attend de la présidence du Kazakhstan une vraie contribution que ce soit au développement
général de l'organisation ou à la société musulmane. Actuellement, l'organisation réunit 57 pays dont la
population est de 1.2 milliards de personnes. Et le Kazakhstan est un des éléments clef dans la structure de
l’OIC. Les pays membres comptent justement sur le Kazakhstan pour construire un pont de liaison entre l’OSCE
et l’OIC.
Il ne faut pas oublier le plus important : l’OIC ne poursuit pas de buts religieux, comme pensent certains,
mais exprime seulement les intérêts et espérances de la société musulmane. L'organisation appelle à la
modernisation, et sa mission aujourd’hui et de répondre aux défis du XXI du siècle.
Ce qu’on attend principalement du Kazakhstan est la réalisation du plan d'intégration de l'Asie centrale à
l'espace OIC. Ce chemin est considéré par les autorités de l’OIC comme une des méthodes de collaboration
à l'intérieur de l'organisation, d'ailleurs non seulement entre les pays, mais également entre les régions
géographiques séparées. Tenant compte du potentiel politique et économique du Kazakhstan, on espère à
Djeddah que ce plan aboutira.
Il est également important de soulever un autre avancement : l’année passée les pays membres ont réussi
à adopter un programme d’action pour promouvoir les droits de la femme dans l’OIC. Un règlement a été
préparé pour le futur centre islamique pour les femmes. Après la ratification par 15 pays membres, comme
l’exigent les statuts de l’organisation, ce centre ouvrira ses portes au Caire. En outre, par décision prise au
Tadjikistan en 2009, un département spécial traitant du domaine de la famille a été crée. À l'ordre du jour
de la présidence du Kazakhstan une attention considérable sera également accordée aux questions du rôle
des femmes dans l’univers musulman et à l'égalité des genres. La contribution pratique du pays dans ce
contexte sera la conférence internationale sur le statut de la Femme dans le monde musulman, prévue en
2012 à Astana. En effet, selon le plan d'action couvrant une période de dix ans, l’organisation projette de
renforcer la législation, orientée sur l'expansion de la participation des femmes dans la société musulmane,
dans les sphères économique, culturelle, sociale, et politique, et également vers la protection des femmes,
conformément aux valeurs islamiques, de toute forme de violence et de discrimination.
En 2011 le Kazakhstan dirigera en tant que président un organe politique important de l’OIC – le Conseil
de Ministres des affaires étrangères, en s’engageant ainsi à faire avancer les valeurs générales du monde
musulman.
Pendant la présidence du Kazakhstan se posera la question de la mise au point du dialogue inter religieux. A ce
sujet, le président du Kazakhstan a dit à plusieurs reprises, que le Kazakhstan, en tant que président de l’OIC,
contribuera au renforcement des liens du monde islamique avec l’Ouest.
Le secrétaire général Le Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu a déclaré, quant à lui, que le Kazakhstan attache une
énorme valeur au développement des relations avec le monde musulman et son principal organisme collectif
– l’OIC. À son avis, la présidence du Kazakhstan contribuera au rapprochement de l'organisation avec l'OSCE.
La présidence à l’OIC en 2011 donne une occasion unique au Kazakhstan de se conforter dans le rôle de
maillon de liaison, de poser un solide fondement pour une fusion des valeurs et un échange d’expérience dans
divers domaines. « Je suis convaincu que dans le cadre de ce processus une bonne base sera mise en place,
de sorte que nos organisations deviennent encore plus proches. La collaboration régionale et internationale
sert de base à la diminution de la misère, à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale. Nous
procédons à partir d’une vision stratégique de la solidarité en Asie centrale, qui a été acceptée à la dernière
session du Conseil des Ministres au Tadjikistan. Je veux saluer le Kazakhstan pour son exemple dans le domaine
du désarmement. Ceci doit servir de leçon aux autres pays, de sorte que le monde entier devienne exempt
d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive» - a déclaré Monsieur Ihsanoglu. Selon lui, Kazakhstan
a atteint des résultats impressionnants dans le développement socioéconomique et, dans la modernisation
politique, économique et sociétale.
"On peut considérer l'Organisation de la Conférence Islamique comme les Nations Unies des pays musulmans"
- a déclaré Monsieur Semsettin UGURLU, le président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique. « Cette
organisation est le porte-parole du monde musulman dont elle assure la sauvegarde et la protection des
intérêts dans l’esprit de promouvoir la paix internationale et l’harmonie entre les différents peuples du
monde . Je crois que le Kazakhstan sera à la hauteur des attentes exprimées par les membres de l’organisation.
Il joue déjà un rôle clef dans la région d’Asie Centrale. Cela sera une expérience pour le pays et est un exemple
encourageant pour les pays voisins. C’est l’occasion pour le Kazakhstan de découvrir non seulement son
passé, sa culture, son histoire et son identité mais aussi son attachement aux valeurs universelles. Aussi,
grâce à ce type d’organisation, Kazakhstan tisse de bons liens avec les pays musulmans et crée avec eux une
ambiance de fraternité et solidarité. Bien que le Kazakhstan soit un jeune pays, il a réussi à faire beaucoup de
choses en interne et externe. Enfin, la présidence de l’OIC sera un beau cadeau pour le 20ième anniversaire de
l'indépendance de la République du Kazakhstan. Je souhaite que le peuple Kazakh continu à vivre en paix pour
toujours …»
Personne ne cache que l'organisation attend beaucoup de la présidence du Kazakhstan, d’un pays dont la
crédibilité politique a été prouvée maintes fois, qui se développe dans le dynamisme et dont les sujets issus de
différentes ethnies et religions cohabitent en harmonie.
En devenant membre de l’OIC en 1995, le Kazakhstan augmente la collaboration avec les pays de cette région
de rapide-croissance sur un certain nombre de domaines (économie, transports, tourisme, finances). Il réalise
des relations commerciales et économiques avec 42 pays membres.
Je souhaite en tout cas à cette collaboration aboutissement et succès, développement et renforcement sur la
scène internationale.
Aynur Kassen
Présidente de l’Association Belge des Peuples du Kazakhstan « ARMAN »
